19 novembre 2009
Jeudi, 33ème semaine du Temps Ordinaire
▀ [Couleur liturgique : Vert]
de la férie
Hymne : En toute vie le silence dit Dieu
En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !
Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.
Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.
Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.
Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.
Antienne
Ta parole, Seigneur, protège ton fidèle.
Psaume : (17 - IV)
31Ce Dieu a des chemins sans reproche, +
la parole du Seigneur est sans alliage,
il est un bouclier pour qui s'abrite en lui.
32Qui est Dieu, hormis le Seigneur ?
le Rocher, sinon notre Dieu ?
33C'est le Dieu qui m'emplit de vaillance
et m'indique un chemin sans reproche.
34Il me donne l'agilité du chamois,
il me tient debout sur les hauteurs,
35il exerce mes mains à combattre
et mon bras, à tendre l'arc.
Antienne
Pour le combat, tu m'emplis de vaillance.
Psaume 17 - V
36Par ton bouclier tu m'assures la victoire,
ta droite me soutient, ta patience m'élève.
37C'est toi qui allonges ma foulée
sans que faiblissent mes chevilles.
38Je poursuis mes ennemis, je les rejoins,
je ne reviens qu'après leur défaite ;
39je les abats : ils ne pourront se relever ;
ils tombent : les voilà sous mes pieds.
40Pour le combat tu m'emplis de vaillance ;
devant moi tu fais plier mes agresseurs.
41Tu me livres des ennemis en déroute ;
j'anéantis mes adversaires.
42Ils appellent ? pas de sauveur !
le Seigneur ? pas de réponse !
43J'en fais de la poussière pour le vent,
de la boue qu'on enlève des rues.
44Tu me libères des querelles du peuple,
tu me places à la tête des nations.
Un peuple d'inconnus m'est asservi :
45au premier mot, ils m'obéissent.
Ces fils d'étrangers se soumettent ; +
46ces fils d'étrangers capitulent :
en tremblant ils quittent leurs bastions.
Antienne
Vive le Seigneur ! Béni soit le Dieu de ma victoire !
Psaume 17 - VI
47Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher !
Qu'il triomphe, le Dieu de ma victoire,
48ce Dieu qui m'accorde la revanche,
qui soumet à mon pouvoir les nations !
49Tu me délivres de tous mes ennemis, +
tu me fais triompher de l'agresseur,
tu m'arraches à la violence de l'homme.
50Aussi, je te rendrai grâce parmi les peuples,
Seigneur, je fêterai ton nom.
51Il donne à son roi de grandes victoires, *
il se montre fidèle à son messie,
à David et sa descendance, pour toujours.
V/ Ouvre mes yeux à tes merveilles,
aux splendeurs de ta loi.
Lecture : Livre des pasteurs (Za 11, 4-17; 12, 1-8
HOMELIE DE SAINT GREGOIRE DE NYSSE SUR LE CANTIQUE DES CANTIQUES
Prière au grand Pasteur des brebis.
Où mèneras-tu paître le troupeau, bon pasteur, toi qui le portes tout entier sur tes épaules? Car tout le genre humain est une seule brebis que tu as prise sur tes épaules. Montre-moi le lieu du repos, mène-moi vers l'herbe nourrissante, appelle-moi par mon nom; moi, ta brebis, que j'entende ta voix : et, par ta voix, donne-moi la vie éternelle.
Dis-le-moi donc, toi que mon coeur aime. C'est ainsi que je te nomme, car ton nom est au-dessus de tout nom, inexprimable, inaccessible pour toute créature douée de raison. Ce nom, qui révèle ta bonté, montre l'amour de mon coeur pour toi. Comment ne t'aimerais-je pas, toi qui m'as aimée alors que j'étais noire, au point de donner ta vie pour les brebis dont tu es le pasteur? On ne saurait imaginer un plus grand amour: échanger ta vie contre mon salut !
Enseigne-moi donc, dit-elle, où tu mènes paître le troupeau, afin que je puisse trouver le pâturage du salut, me rassasier de la nourriture céleste que tout homme doit manger pour entrer dans la vie. Que j'accoure auprès de toi, qui es la source, pour aspirer la boisson divine que tu fais jaillir comme d'une source pour les assoiffés. Cette eau jaillit de ton côté ouvert par la lance et, pour celui qui en goûtera, elle deviendra source jaillissante pour la vie éternelle.
Si tu me conduis dans ces pâturages, tu me feras parfaitement reposer à l'heure de midi; en paix, tout aussitôt, je me coucherai et je me reposerai dans la lumière sans ombre; il n'y a pas d'ombre à midi: le soleil est au zénith.
C'est là que tu fais coucher ceux dont tu es le pasteur, que tu prends tes enfants avec toi sur ta couche. Nul jugé digne de partager ce repos de midi s'il n'est fils de la lumière et fils du jour. Mais celui qui s'est séparé à égale distance des ténèbres du soir et des ténèbres du matin, c'est-à-dire de l'origine du mal et de son terme, celui-là repose à l'heure de midi sous le soleil de justice.
Fais-moi donc connaître, dit la bien-aimée, comment trouver le pâturage ; indique-moi le chemin du repos de midi. Il ne faudrait pas que j'échappe à la bonne direction et que l'ignorance de la vérité m'agrège à des troupeaux étrangers au tien.
La bien-aimée parle ainsi parce qu'elle est anxieuse de la beauté que Dieu lui a donnée et parce qu'elle veut connaître comment garder cette perfection pour toujours.
R/Seigneur,
tu as conduit comme un troupeau ton peuple.
C'est moi qui fais paître mes brebis,
c'est moi qui les fais reposer :
parole du Seigneur !
Je leur ferai quitter les peuples où elles sont :
je les rassemblerai des pays étrangers,
je les ramènerai sur leur sol.
Oraison
Dieu qui donnes la preuve suprême de ta puissance, lorsque tu patientes et prends pitié, sans te lasser, accorde-nous ta grâce : en nous hâtant vers les biens que tu promets, nous parviendrons au bonheur du ciel.