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| NOTRE DAME DES VICTOIRES | |
| | Auteur | Message |
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Sandrine Membre
R E L I G I O N : Catholique Romaine Messages : 764 Date d'inscription : 07/09/2009 PAYS : Au Nord
| Sujet: NOTRE DAME DES VICTOIRES Jeu 10 Sep - 20:32 | |
| NOTRE DAME DES VICTOIRES
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Dernière édition par Julienne le Ven 11 Sep - 22:43, édité 1 fois | |
| | | mario *** BANNI *** comportement sectaire
Messages : 137 Date d'inscription : 10/09/2009
| Sujet: Re: NOTRE DAME DES VICTOIRES Ven 11 Sep - 15:26 | |
| - Julienne a écrit:
- NOTRE DAME DES VICTOIRES
As-tu des informations sur cette ND. des Victoires ? Une des églises, là où j'habite, est sous le patronage de ND. des Victoires .
L'autre est ND de Bon Secours.
Sans oublier la chapelle st. Michel... | |
| | | Sandrine Membre
R E L I G I O N : Catholique Romaine Messages : 764 Date d'inscription : 07/09/2009 PAYS : Au Nord
| Sujet: Re: NOTRE DAME DES VICTOIRES Ven 11 Sep - 16:15 | |
| - mario a écrit:
- Julienne a écrit:
- NOTRE DAME DES VICTOIRES
As-tu des informations sur cette ND. des Victoires ? Une des églises, là où j'habite, est sous le patronage de ND. des Victoires .
L'autre est ND de Bon Secours.
Sans oublier la chapelle st. Michel... Mon cher Mario, Thérèse est venue prier en cette église Notre -Dame des Victoires à Paris. Je recherche plus d'informations si tu le désires ! Tes désirs me sont précieux Cher Mario, Union de prières avec Marie ! | |
| | | mario *** BANNI *** comportement sectaire
Messages : 137 Date d'inscription : 10/09/2009
| Sujet: Re: NOTRE DAME DES VICTOIRES Ven 11 Sep - 21:25 | |
| - Julienne a écrit:
- Mon cher Mario, Thérèse est venue prier en cette église Notre -Dame des Victoires à Paris.
Je recherche plus d'informations si tu le désires !
Tes désirs me sont précieux Cher Mario,
Union de prières avec Marie !
MERCI par avance, mais prends ton temps, rien ne presse ! Fraternellement. | |
| | | Sandrine Membre
R E L I G I O N : Catholique Romaine Messages : 764 Date d'inscription : 07/09/2009 PAYS : Au Nord
| Sujet: Re: NOTRE DAME DES VICTOIRES Ven 11 Sep - 21:43 | |
| - mario a écrit:
- Julienne a écrit:
- Mon cher Mario, Thérèse est venue prier en cette église Notre -Dame des Victoires à Paris.
Je recherche plus d'informations si tu le désires !
Tes désirs me sont précieux Cher Mario,
Union de prières avec Marie !
MERCI par avance, mais prends ton temps, rien ne presse !
Fraternellement. MERCI MON CHER MARIO, UNION DE PRIERES, FRATERNELLEMENT. J'aime ce nom que porte Marie, Notre-Dame des Victoires, je fais d'ailleurs partie de la confrérie, as tu réussi à ouvrir le lien ? Mais je te chercherai des informations. :-) | |
| | | Sandrine Membre
R E L I G I O N : Catholique Romaine Messages : 764 Date d'inscription : 07/09/2009 PAYS : Au Nord
| Sujet: Re: NOTRE DAME DES VICTOIRES Ven 11 Sep - 21:58 | |
| Thérèse et Notre-Dame des Victoires : une longue histoire d'amour, une connivence de chaque jour ... Seul ou en groupe, de passage à Paris, si vous souhaitez venir en pèlerinage à Notre-Dame des Victoires, y célébrer la messe ... La maman de Thérèse, Madame Martin tout comme son époux, aimaient Notre-Dame des Victoires et leur confiance en elle se traduit pour nous dans plusieurs de leurs lettres.
C'est donc par eux que Thérèse a fait sa connaissance. Lorsqu'elle mentionne pour la première fois Notre-Dame des Victoires dans le manuscrit A, c'est déjà pour elle une figure familière. Ce texte se situe au cours de sa grave maladie, en mai 1883 :
"Un jour je vis Papa entrer dans la chambre de Marie où j'étais couchée ; il lui donna plusieurs pièces d'or avec une expression de grande tristesse et lui dit d'écrire à Paris et de faire dire des messes à Notre Dame des Victoires pour qu'elle guérisse une pauvre petite fille.
Ah! que je fus touchée en voyant la Foi et l'Amour de mon Roi chéri ! J'aurais voulu pouvoir lui dire que j'étais guérie, mais je lui avais déjà fait assez de fausses joies, ce n'était pas mes désirs qui pouvaient faire un miracle, car il en fallait un pour me guérir... Un Dimanche (pendant la neuvaine de messes), Marie sortit dans le jardin me laissant avec Léonie qui lisait auprès de la fenêtre, au bout de quelques minutes je me mis à appeler presque tout bas : "Mama...Mama"Léonie étant habituée à m'entendre toujours appeler ainsi, ne fit pas attention à moi. Ceci dura longtemps, alors je l'appelai plus fort et enfin Marie revint, je la vis parfaitement entrer, mais je ne pouvais dire que je la reconnaissais et je continuais d'appeler toujours plus fort : "Mama ! Je souffrais beaucoup de cette lutte forcée et inexplicable et Marie en souffrait peut-être encore plus que moi ; après de vains efforts pour me montrer qu'elle était auprès de moi, elle se mit à genoux auprès de mon lit avec Léonie et Céline puis se tournant vers la Sainte Vierge et la priant avec la ferveur d'une mère qui demande la vie de son enfant, Marie obtint ce qu'elle désirait...
Ne trouvant aucun secours sur la terre, la pauvre petite Thérèse s'était aussi tournée vers sa Mère du Ciel, elle la priait de tout son coeur d'avoir enfin pitié d'elle...Tout à coup la Sainte Vierge me parut belle, si belle que jamais je n'avais vu rien de si beau, son visage respirait une bonté et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu'au fond de l'âme ce fut le "ravissant sourire de la Sainte Vierge". Alors toutes mes peines s'évanouirent, deux grosses larmes jaillirent de mes paupières et coulèrent silencieusement sur mes joues.
Il fallait un miracle et ce fut Notre Dame des Victoires qui le fit."
On a retrouvé dans ses papiers une petite image après sa mort : elle avait dû la recevoir dans son enfance, peut-être après sa guérison ? Sur cette image on trouve encore, collée, une petite fleur : celle donnée par son père au jour de la Pentecôte 1887. Thérèse nous explique qu'après lui avoir fait sa grande confidence, lui demandant son accord pour entrer au Carmel à 15 ans,
« Je voudrais me rappeler ses paroles pour les écrire ici, mais je n'en ai conservé qu'un souvenir trop embaumé pour qu'il se puisse traduire. Ce dont je me souviens parfaitement, ce fut l'action symbolique que mon Roi chéri accomplit sans le savoir.
S'approchant d'un mur peu élevé, il me montra de petites fleurs semblables à des lys en miniature, et prenant une de ces fleurs, il me la donna, m'expliquant avec quel soin le Bon Dieu l'avait fait naître, et l'avait conservée jusqu'à ce jour; en l'entendant parler je croyais écouter mon histoire tant il y avait de ressemblance entre ce que Jésus avait fait pour la petite fleur et la petite Thérèse ... Je reçus cette fleurette comme une relique et je vis qu'en voulant la cueillir Papa avait enlevé toutes ses racines sans les briser, elle semblait destinée à vivre encore dans une autre terre plus fertile que la mousse tendre où s'étaient écoulés ses premiers matins... C'était bien cette même action que Papa venait de faire pour moi quelques instant plus tôt, en me permettant de gravir la montagne du Carmel et de quitter la douce vallée témoin de mes premiers pas dans la vie. Je plaçai ma petite fleur blanche dans mon Imitation, au chapitre intitulé : « Qu'il faut aimer Jésus par-dessus toutes choses », c'est là qu'elle se trouve encore, seulement la tige s'est brisée tout près de la racine et le Bon Dieu semble me dire par là qu'il brisera bientôt les liens de sa petite fleur et ne la laissera pas se faner sur la terre. » (Manuscrit A, 50 V°) C'est au début du voyage à Rome que l'occasion se présentera, pour Thérèse, Céline et Monsieur Martin, de venir s'agenouiller aux pieds de Notre-Dame des Victoires, unissant à leur action de grâce une prière de confiance en l'avenir. Pour faire visiter Paris à ses filles, Monsieur Martin a décidé que le départ de Lisieux se ferait deux jours plus tôt que celui de l'ensemble des pèlerins. Et pour profiter au maximum du sanctuaire de Notre-Dame des Victoires, ils descendirent dans un hôtel tout proche, rue du Bouloi ( Hôtel dont la trace ne peut être aujourd'hui retrouvée)
Thérèse raconte : "Arrivés à Paris, papa nous en fit visiter toutes les merveilles. Pour moi, je n'en trouvai qu'une seule qui me ravit, cette merveille fut :"Notre Dame des Victoires". Ah ! Ce que j'ai senti à ses pieds, je ne pourrais le dire... Les grâces qu'elle m'accorda m'émurent si profondément que mes larmes seules traduisirent mon bonheur, comme au jour de ma première communion....
La Sainte Vierge m'a fait sentir que c'était vraiment elle qui m'avait souri, et m'avais guérie. J'ai compris qu'elle veillait sur moi, que j'étais son enfant, aussi je ne pouvais plus lui donner que le nom de "Maman" car il me semblait encore plus tendre que celui de Mère... Avec quelle ferveur ne l'ai-je pas priée de me garder toujours et de réaliser bientôt mon rêve en me cachant à l'ombre de son manteau virginal !... Ah ! C'était là un de mes premiers désirs d'enfant... En grandissant, j'avais compris que c'était au Carmel qu'il me serait possible de trouver véritablement le manteau de la Sainte Vierge et c'était vers cette montagne fertile que tendaient tous mes désirs... | |
| | | mario *** BANNI *** comportement sectaire
Messages : 137 Date d'inscription : 10/09/2009
| Sujet: Re: NOTRE DAME DES VICTOIRES Ven 11 Sep - 22:06 | |
| - Julienne a écrit:
- Thérèse et Notre-Dame des Victoires : une longue histoire d'amour,
une connivence de chaque jour ... Seul ou en groupe, de passage à Paris, si vous souhaitez venir en pèlerinage à Notre-Dame des Victoires, y célébrer la messe ... La maman de Thérèse, Madame Martin tout comme son époux, aimaient Notre-Dame des Victoires et leur confiance en elle se traduit pour nous dans plusieurs de leurs lettres.
C'est donc par eux que Thérèse a fait sa connaissance. Lorsqu'elle mentionne pour la première fois Notre-Dame des Victoires dans le manuscrit A, c'est déjà pour elle une figure familière. Ce texte se situe au cours de sa grave maladie, en mai 1883 :
"Un jour je vis Papa entrer dans la chambre de Marie où j'étais couchée ; il lui donna plusieurs pièces d'or avec une expression de grande tristesse et lui dit d'écrire à Paris et de faire dire des messes à Notre Dame des Victoires pour qu'elle guérisse une pauvre petite fille.
Ah! que je fus touchée en voyant la Foi et l'Amour de mon Roi chéri ! J'aurais voulu pouvoir lui dire que j'étais guérie, mais je lui avais déjà fait assez de fausses joies, ce n'était pas mes désirs qui pouvaient faire un miracle, car il en fallait un pour me guérir... Un Dimanche (pendant la neuvaine de messes), Marie sortit dans le jardin me laissant avec Léonie qui lisait auprès de la fenêtre, au bout de quelques minutes je me mis à appeler presque tout bas : "Mama...Mama"Léonie étant habituée à m'entendre toujours appeler ainsi, ne fit pas attention à moi. Ceci dura longtemps, alors je l'appelai plus fort et enfin Marie revint, je la vis parfaitement entrer, mais je ne pouvais dire que je la reconnaissais et je continuais d'appeler toujours plus fort : "Mama ! Je souffrais beaucoup de cette lutte forcée et inexplicable et Marie en souffrait peut-être encore plus que moi ; après de vains efforts pour me montrer qu'elle était auprès de moi, elle se mit à genoux auprès de mon lit avec Léonie et Céline puis se tournant vers la Sainte Vierge et la priant avec la ferveur d'une mère qui demande la vie de son enfant, Marie obtint ce qu'elle désirait...
Ne trouvant aucun secours sur la terre, la pauvre petite Thérèse s'était aussi tournée vers sa Mère du Ciel, elle la priait de tout son coeur d'avoir enfin pitié d'elle...Tout à coup la Sainte Vierge me parut belle, si belle que jamais je n'avais vu rien de si beau, son visage respirait une bonté et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu'au fond de l'âme ce fut le "ravissant sourire de la Sainte Vierge". Alors toutes mes peines s'évanouirent, deux grosses larmes jaillirent de mes paupières et coulèrent silencieusement sur mes joues.
Il fallait un miracle et ce fut Notre Dame des Victoires qui le fit."
On a retrouvé dans ses papiers une petite image après sa mort : elle avait dû la recevoir dans son enfance, peut-être après sa guérison ? Sur cette image on trouve encore, collée, une petite fleur : celle donnée par son père au jour de la Pentecôte 1887. Thérèse nous explique qu'après lui avoir fait sa grande confidence, lui demandant son accord pour entrer au Carmel à 15 ans,
« Je voudrais me rappeler ses paroles pour les écrire ici, mais je n'en ai conservé qu'un souvenir trop embaumé pour qu'il se puisse traduire. Ce dont je me souviens parfaitement, ce fut l'action symbolique que mon Roi chéri accomplit sans le savoir.
S'approchant d'un mur peu élevé, il me montra de petites fleurs semblables à des lys en miniature, et prenant une de ces fleurs, il me la donna, m'expliquant avec quel soin le Bon Dieu l'avait fait naître, et l'avait conservée jusqu'à ce jour; en l'entendant parler je croyais écouter mon histoire tant il y avait de ressemblance entre ce que Jésus avait fait pour la petite fleur et la petite Thérèse ... Je reçus cette fleurette comme une relique et je vis qu'en voulant la cueillir Papa avait enlevé toutes ses racines sans les briser, elle semblait destinée à vivre encore dans une autre terre plus fertile que la mousse tendre où s'étaient écoulés ses premiers matins... C'était bien cette même action que Papa venait de faire pour moi quelques instant plus tôt, en me permettant de gravir la montagne du Carmel et de quitter la douce vallée témoin de mes premiers pas dans la vie. Je plaçai ma petite fleur blanche dans mon Imitation, au chapitre intitulé : « Qu'il faut aimer Jésus par-dessus toutes choses », c'est là qu'elle se trouve encore, seulement la tige s'est brisée tout près de la racine et le Bon Dieu semble me dire par là qu'il brisera bientôt les liens de sa petite fleur et ne la laissera pas se faner sur la terre. » (Manuscrit A, 50 V°) C'est au début du voyage à Rome que l'occasion se présentera, pour Thérèse, Céline et Monsieur Martin, de venir s'agenouiller aux pieds de Notre-Dame des Victoires, unissant à leur action de grâce une prière de confiance en l'avenir. Pour faire visiter Paris à ses filles, Monsieur Martin a décidé que le départ de Lisieux se ferait deux jours plus tôt que celui de l'ensemble des pèlerins. Et pour profiter au maximum du sanctuaire de Notre-Dame des Victoires, ils descendirent dans un hôtel tout proche, rue du Bouloi ( Hôtel dont la trace ne peut être aujourd'hui retrouvée)
Thérèse raconte : "Arrivés à Paris, papa nous en fit visiter toutes les merveilles. Pour moi, je n'en trouvai qu'une seule qui me ravit, cette merveille fut :"Notre Dame des Victoires". Ah ! Ce que j'ai senti à ses pieds, je ne pourrais le dire... Les grâces qu'elle m'accorda m'émurent si profondément que mes larmes seules traduisirent mon bonheur, comme au jour de ma première communion....
La Sainte Vierge m'a fait sentir que c'était vraiment elle qui m'avait souri, et m'avais guérie. J'ai compris qu'elle veillait sur moi, que j'étais son enfant, aussi je ne pouvais plus lui donner que le nom de "Maman" car il me semblait encore plus tendre que celui de Mère... Avec quelle ferveur ne l'ai-je pas priée de me garder toujours et de réaliser bientôt mon rêve en me cachant à l'ombre de son manteau virginal !... Ah ! C'était là un de mes premiers désirs d'enfant... En grandissant, j'avais compris que c'était au Carmel qu'il me serait possible de trouver véritablement le manteau de la Sainte Vierge et c'était vers cette montagne fertile que tendaient tous mes désirs... MERCI, ma chère Julienne de m'avoir rappelé ce texte si beau de ma presque voisine ..... | |
| | | Sandrine Membre
R E L I G I O N : Catholique Romaine Messages : 764 Date d'inscription : 07/09/2009 PAYS : Au Nord
| Sujet: Re: NOTRE DAME DES VICTOIRES Ven 11 Sep - 22:07 | |
| Oui ce texte est si beau mon Cher Mario ! J'aime aussi tant Ste Thérèse de Lisieux. | |
| | | Sandrine Membre
R E L I G I O N : Catholique Romaine Messages : 764 Date d'inscription : 07/09/2009 PAYS : Au Nord
| Sujet: Re: NOTRE DAME DES VICTOIRES Ven 11 Sep - 22:08 | |
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| | | Sandrine Membre
R E L I G I O N : Catholique Romaine Messages : 764 Date d'inscription : 07/09/2009 PAYS : Au Nord
| Sujet: Re: NOTRE DAME DES VICTOIRES Ven 11 Sep - 22:14 | |
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| | | Sandrine Membre
R E L I G I O N : Catholique Romaine Messages : 764 Date d'inscription : 07/09/2009 PAYS : Au Nord
| Sujet: Re: NOTRE DAME DES VICTOIRES Ven 11 Sep - 22:30 | |
| Thérèse et Notre-Dame des Victoires : suite ... Seul ou en groupe, de passage à Paris, si vous souhaitez venir en pèlerinage à Notre-Dame des Victoires, y célébrer la messe ... Là ne s'arrêtera pas l'amour de Thérèse pour Notre-Dame des Victoires. Dans sa correspondance, on en retrouve une trace dans la lettre à la cousine Marie Guérin, qui se trouve alors à Paris; le courrier est daté du 30 mai 1889. Après l'avoir rassurée sur ses scrupules, elle dit sa prière pour sa cousine
: « J'espère que mon désir va être réalisé et que le dernier jour de son mois, la Sainte Vierge va guérir ma petite soeur chérie. Mais pour cela il faut prier, beaucoup prier, si tu pouvais mettre un cierge à Notre-Dame des Victoires ... J'ai tant de confiance en elle ! » ... (LT n° 92 )
Puis, la connivence devient plus spirituelle : C'est en quelque sorte une communion de vocation qui s'établit entre la Vierge Refuge des pécheurs et Soeur Thérèse de l'Enfant-Jésus de la Sainte Face, voulant offrir sa vie pour la conversion des pécheurs .
Depuis les sacrifices de son adolescence pour le salut de l'assassin Pranzini, à l'offrande de sa dernière communion pour l'ex-prêtre Carme Hyacinthe Loison en passant par sa prière pour le mystificateur Léo Taxil, Thérèse sait que ce que Jésus lui demande, c'est de s'asseoir à la table des pécheurs : « Aux jours si joyeux du temps pascal, Jésus m'a fait sentir qu'il y a véritablement des âmes qui n'ont pas la foi, qui, par l'abus des grâces perdent ce précieux trésor, source des seules joies pures et véritables.
Mais Seigneur, votre enfant l'a comprise votre divine lumière, elle vous demande pardon pour ses frères, elle accepte de manger aussi longtemps que vous le voudrez le pain de la douleur et ne veut point se lever de cette table remplie d'amertume où mangent les pauvres pécheurs avant le jour que vous avez marqué ... Mais aussi ne peut-elle pas dire en son nom, au nom de ses frères : Ayez pitié de nous Seigneur, car nous sommes de pauvres pécheurs ! » (Manuscrit B) La conversion des pécheurs est pour Thérèse une oeuvre missionnaire : la sienne propre dans sa vocation de carmélite, la sienne associée à celle de ses frères missionnaires, l'Abbé Bellière et le Père Rouland. C'est pour ce dernier, qui va s'embarquer le 2 août pour la Chine, qu'elle écrit, le 16 juillet 1886, son 35ème poème : « A Notre-Dame des Victoires, Reine des Vierges, des Apôtres et des Martyrs » : Vous qui comblez mon espérance, Ô Mère ! Écoutez l'humble chant; D'amour et de reconnaissance Qui vient du coeur de votre enfant !
Aux oeuvres d'un missionnaire, Vous m'avez unie sans retour, Par les liens de la prière, De la souffrance et de l'amour.
A lui de traverser la terre, De prêcher le nom de Jésus, A moi, dans l'ombre et le mystère, De pratiquer d'humbles vertus.
La souffrance, je la réclame, J'aime, je désire la croix, Pour aider à sauver une âme, Je voudrais mourir mille fois.
Ah ! Pour le conquérant des âmes, Je veux m'immoler au Carmel, Et par lui, répandre les flammes Que Jésus apporta du ciel.
Par lui, quel ravissant mystère, Jusqu'au Su-Tchuen oriental Je pourrai de ma tendre mère Faire aimer le nom virginal.
Dans ma solitude profonde, Marie, je veux gagner des coeurs, Par votre apôtre, au bout du monde, Je convertirai les pécheurs.
Par lui, l'eau sainte du Baptême, Du tout petit enfant d'un jour, Fera le Temple, où Dieu lui-même Daigne habiter dans son amour.
Je veux peuple de petits anges Le brillant séjour éternel ... Par lui, d'enfantines phalanges Prendront leur essor vers le ciel ! ...
La palme que mon âme envie, Par lui, je pourrai la cueillir, Oh quel espoir ! Mère chérie Je serai la soeur d'un martyr !!!
Après l'exil de cette vie, Au soir du glorieux combat, Nous jouirons dans la Patrie Du fruit de notre apostolat.
A lui l'honneur de la Victoire, Devant l'armée des bienheureux, A moi le reflet de sa gloire, Éternellement dans les cieux. Sûrement savait-elle aussi que le jeune Théophane Vénard, ce jeune saint Martyr dont elle aimait beaucoup la figure et dont elle reçut une image et une relique peu de temps avant sa mort, avait consacré son sacerdoce et sa mission à la Vierge Missionnaire, celle dont la puissance convertit les pécheurs : « Notre-Dame des Victoires », précisément.
Enfin, en 1887, alors qu'elle est déjà très malade, Mère Marie de Gonzague, la Prieure du Carmel, demande une nouvelle neuvaine de messes à Notre-Dame des Victoires pour demander à Celle qui avait obtenu sa guérison en 1883 de bien vouloir renouveler le miracle. La neuvaine a lieu du 5 au 13 juin. Une amélioration se produit, puis de nouveau la maladie reprend de dessus. Le 16 juillet Thérèse est descendue à l'infirmerie. On place près d'elle une petite statuette de Notre-Dame des Victoires. Le dernier grand poème de Thérèse est un poème marial ( PN 54) Il est long ( 25 strophes de 8 vers) et reprend tout ce qu'elle appelle sa doctrine mariale. Retenons ici les strophes 22 et 25 où l'allusion est claire : Tu nous aimes, Marie, comme Jésus nous aime Et tu consens pour nous à t'éloigner de Lui. Aimer, c'est tout donner et se donner soi-même Tu voulus le prouver en restant notre appui. Le Sauveur connaissait ton immense tendresse Il savait les secrets de ton coeur maternel, Refuge des pécheurs, c'est à toi qu'Il nous laisse Quand Il quitte la croix pour nous attendre au ciel.
Bientôt je l'entendrai cette douce harmonie Bientôt dans le beau ciel je vais aller te voir Toi qui vins me sourire au matin de ma vie Viens me sourire encor... Mère... voici le soir !... Je ne crains plus l'éclat de ta gloire suprême Avec toi, j'ai souffert et je veux maintenant Chanter sur tes genoux Marie, pourquoi je t'aime Et redire à jamais, que je suis ton enfant !... Enfin, sa dernière prière aussi est mariale. ce sont ces quelques mots, tracés d'une main tremblante au crayon, précisément au dos de la petite image dont nous avons parlé. C'est aussi les derniers mots qu'elle trace de sa main, son dernier autographe. La date est du 8 septembre 1897, anniversaire de sa profession religieuse : « Ô Marie, si j'étais la reine du ciel et que vous soyez Thérèse, je voudrais être Thérèse afin que vous soyez la Reine du Ciel ! ... » | |
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